Rien ne sert de courir…Pals avril 2015

Rien ne sert de courir…il faut orienter !

Dimanche 19 Avril, 8h00 : la chambrée s’agite, sort de sa léthargie et  clic !  Un salaud allume la lumière ….

Nous sommes au Mas Gorgoll, Palamos, Espagne. Nous sommes arrivés la veille au soir après une journée d’entraînement à 20 kms d’ici. Une journée parfaite ! Soleil brulant, terrain d’entraînement boisé, vallonné, sans épines… splendide, et une préparation irréprochable (surtout l’après-midi).

Un bon diner nous attendais et c’est repus que nous regagnâmes nos chambres pour un repos bien mérité.

Mes jambes étaient lourdes de la pose et la dépose du jour et j’espèrerai bien que la nuit soit réparatrice car je voulais profiter à fond de la course du lendemain. Mais ce fut sans compter sur la vitalité de nos amis catalans qui chantèrent sous nos fenêtres jusqu’à minuit ; sans compter sur ce vilain ronflement voisin qui aura raison du reste de ma nuit.

C’est donc fatigué et …ébloui que je me lève ce matin-là.

Rien ne va à vrai dire puisqu’il pleut ! Nous déjeunons, je suis morose et peu d’entre nous semble ravi de courir mouillé. Mais un miracle nous attend puisque nous partons, ragaillardis, sous un ciel bleu !

8h50 Nous arrivons sur le lieu de la course, Pals, une ville balnéaire qui semble assez jolie. Nous prenons nos horaires de départ, les débutants récupèrent leur puce de location et moi je dois faire modifier ma catégorie : Je suis enregistré en H45 au lieu de H40, pas question de faire un parcours de vieux ! En plus je ne pourrais pas me mesurer au CCIO venu en force, pas question de me faire chambrer ! David traduit et je retrouve ma catégorie mais pars après tout le monde à 11h21.

10h40 tout le monde est parti, ou presque, et patatras, L’orage éclate ! Il pleut de nouveau, je pars trempé sous la pluie :

La carte est en A3 au 1/10 000, le terrain est boisé et vallonné mais il y a beaucoup de chemin, ça me déçois.

Balise 1 : j’ai envie d’orienter et dès le départ je décide de ne pas suivre l’itinéraire qui semble le plus évident par les sentiers. Je trace jusqu’au bas du passage de la ligne à haute tension et je bifurque à l’ouest à travers bois, je fais 2 sauts de ligne et me retrouve à traverser le vert le long du muret ; ça coince un peu, ça mouille surtout ! Tiens des définitions par terre, sûrement tombées, arrachées car trop mouillées…un coup d’œil sur ma poitrine, je n’ai plus les miennes , pas plus que mon dossard d’ailleurs, tant pis. Limite de végétation, j’y suis, j’ai perdu 3 minutes sur le meilleur temps.

Balise 2 : un sentier dans le vert, limite de végétation caractéristique au sud, passage d’un rentrant évident, facile. +0.45 /meilleur

Balise 3 : pff c’est loin ! J’ai mal aux genoux et ma chaussure me fait souffrir. Cette fois, pas idiot, je prends le sentier évident, je redescends au croisement pris précédemment et m’engage sur le sentier puis, sans détour, je trace tout droit. Petite dépression à gauche, un sommet à droite, grosse dépression, petite hésitation, lecture de carte, je remonte en crête, quelqu’un poinçonne devant moi…facile. +1.10/meilleur

Balise 4 : je passe derrière le sommet situé au sud, butte à droite avec dépression, la cuvette est là. +0.40/meilleur quand même !?

Balise 5 : je longe l’éperon au sud, regagne le chemin, la butte, traverse au-dessus du rentrant pour trouver la cuvette bien cachée. +0.14/meilleur

Balise 6 : Je n’aime pas les chemins et puis là il y en a trop, ça fait mal à la tête, j’ai mal aux jambes et je desserre ma chaussure. Je trace nord-ouest à travers bois jusqu’à retomber sur la ligne à haute tension (eh bien oui quand il y des lignes d’arrêt évidentes on aurait tort de s’en passer). Ensuite j’enchaine les sentiers au plus proche de la trace directe, le choix n’est pas mauvais. Je rejoins David, parti en même temps que moi, qui poinçonne devant moi. Je ne le lâche pas, il fait la course devant moi, tiens c’est marrant je n’ai plus mal nulle part ! +2.26 /meilleur, je ne suis vraiment pas coureur.

Balise 7 : David prend le chemin à l’ouest, vous me connaissez, je coupe droit au nord ; Je ne suis de toute façon pas sûr qu’il aille sur la même balise que moi, nous ne sommes pas dans la même catégorie. J’attaque au sud de la balise à travers bois, raté, trop à droite, je me recale au muret sur le chemin, c’est bon. Je suis seul. +1.51 quand même.

Balise 8 : je ne traverse pas le vert déjà bien dense au sud. Je prends le sentier à l’est où je retrouve David plongé dans la carte. Il repart devant et poinçonne la 8 en même temps que moi. +0.48

Balise 9 : Ca me saoule de « suivre », je mets un coup d’accélérateur et enchaine devant David. Saut de sentier en sentier, (tiens Johann qui va à la 12, mais il est parti 40’ avant moi !?) passage entre les dunes, la 9 est derrière une crête. +0.22

Balise10 : sud le long de la crête, la cuvette cache bien la balise qui passe un peu sur ma gauche. +0.23, merde, je vais vite pourtant

Balise11 : à l’azimut, traverser le sentier et trouver la dépression avant le sentier suivant. +0.20

Balise12 : David est toujours derrière. J’attaque au-dessus du talus évident en « u », c’est dégagé je cherche une petite butte. +0.28

Balise13 : Toujours pas adepte des itinéraires trop évident et voulant me séparer de David je prends une option débile par le nord. Je me traîne et je me mouille dans les bois mais au moins je ne gravis pas inutilement la grande butte qui domine la 13. +2.29, quel con !

Balise 14 : je suis la limite de végétation au sud, rejoins le sentier et direction la civilisation. Un dernier effort dans les rentrants, tiens une belle piscine ! Oh elle est sur la carte ! (mais elles sont toutes sur la carte, dingue !).+1.00

Arrivée : je traverse une dernière fois loin des sentiers battus mais me trompe de coté de grillage…je connais le retour, je suis passé par là pour aller au départ et y ai croisé Pierre et Philippe qui finissaient. +0.34

Au final je suis plutôt content malgré mes choix peu éclairés. 10ème devant Philippe et Johann mais derrière Christophe qui me met 9 minutes et finit 2ème. Un grand merci à David qui m’a fait oublier la fatigue et m’a réveillé.

Bravo aussi à Pierre qui termine 2ème également, à Christian qui termine 5ème mais en H50 !

Mirjam nous a époustouflé avec un circuit très proche du mien (7.1 km +235m) en 1 :54 :05. Et Jacques qui progresse bien ne finit pas dernier…

Pals avril 2015

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