RAID DES DENTELLES 24H 2018 avec DIDIER ,TEDDY ET DIEGO

Nous arrivons sur le site des mines de Brioux, un décor splendide, l’accueil était au rendez vous , je commençais à peine à ressentir une certaine pression, retrait des dossards et retournons à la voiture pour préparer les sacs des différents ravitaillements swimandrun, sandwichs salés , habits chauds pour la nuit ,j’étais un peu en retard sur la préparation, la pression se fait ressentir encore plus ,Didier détermine à chacun ce qu’il doit porter , pose des vélos puis le briefing. ..
Le départ était en relais de 1 puis 2 raideurs sur un TRAIL autour et dans les mines , Teddy démarre avec un peu de retard sur la course à 11h . Nous attendions qu’il arrive pour prendre le relais ,voyons quelques équipes et toujours pas Teddy ??? Mais il avait entièrement raison de ne pas partir comme les autres qui démarrairent à quasiment 18 km/h ,la course était longue , le relais fait nous nous mettons en dessous de notre cadence habituelle avec Didier ce qui malgré tout nous fait remonter des équipes , un super parcours traversant les mines dans des tunnels et forêt de pins ,puis une partie VTT qui à la même idée que le TRAIL nous faisait rester dans la zone de confort ,sans forcer, nous remontions encore des équipes, le parcours était genre crosscountry jusqu’au parc VTT , enchaînant sur le swimandrun ,passer un petit canal en sautant ne voulant pas mettre les pieds dans la boue j’ai fait un mauvais calcul de distance (peut être mes jambes trop courtes comme on sait si bien me le faire remarquer ) je me suis retrouvé un pied dedans et repartant sans chaussure car la boue me l’avait avalé, Teddy explose de rire ,moi moins fière à quatre pattes en train de batailler avec celle-ci qui était engloutie , arrivés pour se mettre la combi car on nous annonçait une eau à 16°C , deux balises mémo pas compliquées à poinçonner Teddy et Didier arrivent les premiers car pour moi la natation n’était plus pratiquée depuis belle lurette, ne perdant pas trop de temps on retourne au parc VTT pour attaquer une CO du type montpin entre pinède et avec beaucoup de rentrant ,avec 16 balises ,nous décidons stratégiquement d’en laisser une ,nous retrouvons les VTT avec un suivi d’itinéraire tout en poinçonnant six balises, le parcours est agréable et nous étions dans les temps , nous nous partageons des barres de céréales pour ne pas entrer en hypo ,tout était un travail d’équipe , on se disait quand boire ,quand manger , mais de l’eau de l’eau qu’est-ce qu’on en a bu , il faisait chaud le matin ,des averses sont arrivées pendant l’après-midi ,puis nous arrivons à la partie TRAIL’O nous mangeons un peu de salé car nous ne voulions pas être écoeuré des gels ,nous gérons parfaitement la partie physique ,le TRAIL part et qu’elle TRAIL, un super parcours avec forêt ,ruisseau et un détour sur le Colorado provençale, d’une beauté, Didier me demande si j’ai pris la carte mais je crois qu’on s’est pas compris au moment de partir du VTT ,donc Teddy seul maître de notre parcours, il assure ,même au niveau de la course à pied, ce qu’il craignait le plus ,il menait l’allure et s’en est très bien débrouillé, Didier lui étudiait la CO Nocturne et disait que ça serait intéressant de la faire , retour au parc ,nous reprenons les vélos et suivons l’itinéraire sur la carte , toujours dans l’admiration du paysage sur des pistes pour commencer ,route puis à flanc de falaises , Didier lance « quelqu’un a de l’eau ? » quoi notre chameau du groupe n’a plus d’eau !! …. Mais là ! Aucun de nous 3 n’avions plus à boire ,on se demandé à quant la prochaine fontaine , se fût qu’au bout de 10 km qu’on en croisa une et qu’elle bénédiction, boire… boire… boire …. On se rend compte que c’est essentiel et vraiment primordiale, on a dû en boire 8 litres chacun tout au long de l’épreuve, voire plus, vu le nombre de fois qu’on a rempli les kamels…
Nous continuons à pédaler car c’était 39 km de vélo en choisissant stratégiquement les pistes pour s’économiser et éviter de manger du dénivelé supplémentaire car on en avait cumulé quelques mètres déjà, nous arrivons à notre sac pour la tombée de la nuit, nous mangeons, buvons, nous nous interrogeons sur l’état de chacun, tout allait pour le mieux.
Etant dans les temps nous allons chercher la CO Nocturne ce qui nous fait passer par un sentier où le pousser ,porter de vélo commença, les choses se compliques, chacun monte à son rythme , je reste derrière car ça commence à tirer ,mais le mentale est présent, puis nous descendons à la CO Nocturne .
Arrivé sur place, on nous signal que les balises ne sont pas réfléchissantes ,les transitions se font tranquillement pas comme dans les autres raids ,mais sans perte de temps tout de même ,la première balise est difficile mais nous tombons dessus ,vient la deuxième Didier hésitant nous fait prendre un sentier qui nous fait monter , déconcentration pour tous ,nous faisons des montées, descentes , ne la trouvant pas avec énormément de temps passé dessus ,on sentait que la nuit était là depuis un bon moment , nous laissons la CO tout en allant piocher une qui était pas loin du départ, nous reprenons le vélo pour aller chercher le trek’o ce qui nous a fait prendre une Première montée ,à cette heure ci de la nuit et après tant d’heure dans les jambes ,rocailleuse ,difficile avec du porté , le vélo était de plus en plus lourd , suivi d’une descente aussi rocailleuse avec des roches qui volé … d’ un coup Didier cri …. « STOP !! Pour nous la course se termine ici »….,la pâte du dérailleur avait cassé ,3 h du matin dans la Pampa ,dépités nous perdons tous espoir et essayons de trouver une solution mais c’était compliqué car il ne pouvait pas finir le raid sans pouvoir changer de pignons vu les difficultés du terrain , nous raccourcissons la chaîne en enlevant des maillons , le froid nous prenait , la désillusion, Didier était défait . Nous décidons de continuer jusqu’en haut de la crête car nous n’avions aucune autre issus, toujours en montant et qu’elle montée elle nous semblait interminable , je ne sais combien de km mais plus on montait ,plus ça ne s’arrêtait jamais ,nous essayons de garder le moral avec Teddy ,mais Didier était dans la difficulté, enfin arrivés à la piste nous redescendons sur un croisement, de là était la grande décision de continuer ou de stopper tout , nous échangeons sur l’état de chacun ,mais la CO et le dérailleur avait usé de notre enthousiasme ,nous avons décider de retourner à Gargas et ainsi arrêter la course ,nous avons pris le téléphone à Didier pour regarder par où partir car sur la carte nous n’avions rien qui nous ramené à la voiture . La course était terminée mais pas la route , Teddy trouvait le peu de force qui lui restait pour tracter Didier sur les parties plates ,mais dès que ça montait on marchait car c’était dur de tirer, enfin au bout de 136 km , environs 5000m de dénivelé et 18h nous sommes arrivés, déclassés pour le coup mais enfin arrivés.
Nous en gardons un bon souvenir et apprendrons de cette expérience pour la prochaine ,nous ne baissons pas les bras sur cette épreuve car nous allons la renouveler ensemble ,avec un peu de connaissance .

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