Compte rendu de Oxurit à Baixas le 23 mai 2015

C’est avec un peu de retard que je fais ce compte rendu de la course de Baixas 2 ^éme épreuve du Challenge Oxurit.

Elle se tenait sur le secteur de St Catherine. Au départ de l’épreuve, Christian et Vincent accueillaient les participants avec leur légendaire jovialité et bonne humeur. Et nous voilà lâchés dans cet univers rempli de petites falaises, de murets parfois bien bas, voir presque invisibles. Dans ce territoire, qui est mité par ses fameux « Orrys »¹cachés dans les replis de ce relief un vrai plaisir pour orienteur. Le tout agrémenté de sa célèbre végétation méditerranéenne piquante à souhait, parsemée çà et là de quelques parcelles de vignes. Voilà en quelques mots le décor planté. C’est sur ce terrain, où Christian connaît le moindre orry que celui-ci nous a préparé une belle C.O.

Pour ma part (il ne faut pas que je le cache) c’est là que tout les mercredi soir nous nous entrainons de jour, de nuit, même de nuit et dans le brouillard lors d’une forte entrée de marin. Cette soirée là, même la frontale n’arrivait pas à percer le rideau de particules d’eau…

• Oh là là, mais pour quoi il nous raconte tout cela ?

• Hé bien tout simplement parce que j’y ai passé de nombreuses heures par tous les temps et qu’aujourd’hui je n’ai pas du tout reconnu cet endroit, pourtant si familier. Comme si je n’étais jamais venu m’entrainer.

J’ai eu un peu de mal à « rentrer dans la carte ». Je m’étais mis dans la tête un « handicap » celui de mes pénalités de la semaine dernière à Salses, soit un petit retard. Alors j’ai décidé de « taper » sur les balises de la trentaine pour me refaire la cerise. Donc j’ai foncé en remontant un talweg, arrivé à sa fin, je suis monté à main droite sur le relief vers un poste de chasse et juste à côte de l’orry et le poste 38, et hop ! 3 points dans « la musette ». De là je file vers la balise 28 placée juste derrière deux orrys jumeaux. En me demandant si j’avais fait le bon choix. Car je suis tiraillé entre ramasser des points et ne pas perdre de temps. J’ai organisé mon parcours ainsi… Allez je cours (trottine) sur la 24 en prenant appui sur un muret, la balise se trouve dans une petite dépression hé vlan ! Une de plus. Je fais un demi tour en tirant sur un petit azimut, je rejoins un sentier qui monte vers deux zones de gris sur la carte et sur le dessus un orry de belle facture et le poste 31 est englouti dans la musette.

Je me dirige sur la 32, en ayant comme pont d’attaque un muret, que je suis, pour enfin tomber sur un premier orry, le second n’est pas loin Youpi ! Là ma décision a été de tracer à travers le « bartas »² cela m’a permis de rejoindre une piste celle-ci m’a emmené au poste 26 situé à côté d’un casot (en bon état). De là je grimpe en direction du poste 15 car j’ai un bon point d’appui, un muret, et je vois la piste juste à côté de l’angle du mur et là le boitier de pointage « SPORTIdent » qui brille au soleil. Là trop confiant, en regardant ma montre, ou en ayant une trop grande fringale de trentaine, je modifie mon choix et je me dirige sur le poste 33 au bout de son muret : je le pointe. Mais le doute est là, je repasse devant la balise 15 et trace en filant car la montre tourne, j’arrive à proximité de la 16 encore un petit muret dans un peu de végétation, je la trouve avec un peu de difficulté, pourtant elle est proche du chemin. Et là la tension monte d’un cran, mais l’attention baisse eh paf ! Voilà que voulant rejoindre la 13 puis la 12 et enfin la 11. Je me fourvoie « dans les grandes longueurs », je rate la bifurcation tout en regardant la boussole (ça alors). En trottinant sur cette piste, le doute est bien installé.

– Je suis pas du tout où je devrais être !!!!

Petit regard sur la montre, cela empire. Je me rattrape et récupère au passage la balise 12 et je fonce sur la 11. Il doit me rester environ 500m avant l’arrivée. Juste avant, la balise 18 me tend les bras mais je l’ignore hé oui !

Résultat pas fameux : mauvais choix, trop d’hésitations et de doutes :

11 balises sur 24 au menu ; ce qui me fait un score de 22 points pour un temps de 88 minutes.

Vous allez me dire maigre récolte, mais détrompez vous en cette après midi que de choses apprises. J’ai étudié a tête reposée la carte et refais mon parcours…

Ma conclusion de cette journée (ensoleillée avec son vent déshydratateur) est que, étant tout d’abord un débutant dans cette pratique, j’ai engrangé des expériences et modifié ma façon de lire la carte, mais surtout j’essayerai de mieux gérer mes émotions….

Vivement la course de Bellegarde et toutes les autres qui vont suivre. Mais je dois vous avouer que sans les entrainements du mercredi et les stages prodigués par Jérôme, Fabien, Christian et beaucoup d’autres je n’aurai pas progressé je les en remercie bien fort.

Vivement la saison prochaine !!!

                                                                    Jacques ESPITALIER