Les 2 jours de Cerdagne : compte rendu de John.

Un très beau weekend de CO, mais Hilary et moi avons failli le rater! Nous avions dit il y a longtemps que nous serions disposés à donner un coup de main avec l’organisation mais à la fin du compte on ne nous avait pas sollicités. Et nous ne sommes rentrés chez nous que le mercredi avant les courses, d’un voyage en Hongrie pour participer à la Hungaria Kupa, cinq jours successifs de CO.

Un email de Philippe Vergé nous attendait, avec le message qu’il serait toujours possible de s’inscrire. Pas d’hésitation. Le samedi matin nous sommes montés contre la montre en Cerdagne – quel paysage exceptionnel! – pour trouver la jolie prairie d’accueil ensoleillée et les accents joyeux de nos amis catalans du sud.

La course au score, conduite avec une combinaison de compétence et d’informalité caractéristique du weekend tout entier, nous a ouvert un terrain intéressant peu boisé où, malgré les départs de masse dames et hommes, il était néanmoins possible de se trouver rapidement tout seul. Il faisait déjà chaud et je n’ai pas regretté que les hommes n’aient que quarante minutes de course, en comparaison des cinquantes minutes allouées aux dames. Lors de ma dernière course au score, de l’Oxurit à Salses, je suis rentré en retard, et j’étais bien décidé à ne pas répéter cette erreur. Mais le chemin de retour montait, le soleil tapait et j’avais 51 secondes de retard – pas assez donc pour annuler totalement la valeur du dernier poste trouvé.

Contraste total l’après-midi avec le sprint à Mont-Louis. Une carte très exacte et claire, avec des parcours très variés où moi du moins j’ai trouvé qu’il était particulièrement facile de faire des erreurs. Le site est très spécial et on admire Vauban quand on voit le caractère massif et pratiquement indestructible, même après 330 ans, du château-fort qu’il a imaginé et fait construire: à 1600 mètres d’altitude c’est la forteresse la plus haute de France et c’était particulièrement intéressant de pouvoir en faire la connaissance et y faisant de la CO.

Le lendemain matin on a vécu peut-être les moments les plus passionnants de ce weekend en se rassemblant à 2.000m. d’altitude au beau site du lac des Bouillouses, pour courir dans la magnifique forêt classique autour des célèbres lacs au pied du Carlit. La dernière fois que j’avais couru dans ce type de forêt, à côté de Font-Romeu, je n’avais même pas terminé. Cette fois c’était mieux: à force de me concentrer comme un fou et d’aller doucement, pas de problème grave sauf avec un seul poste – mais Hilary, qui avait le même circuit que moi, ce qui est toujours dangereux, m’a battu. On se sentait privilégié de pouvoir courir dans une telle zone et d’affronter ses défis techniques.

Un grand merci à tous les organisateurs des deux clubs CCIO et COTE 66 d’avoir collaboré à préparer et gérer ce weekend sous le soleil avec ses trois courses si contrastées et sa belle atmosphère de camaraderie, d’efficacité et de bonne humeur.