Championnat de Ligue de sprint par John

                                                            Cahors?  Of course!

Car j’avais remarqué deux choses:

  • le 29 septembre allait se dérouler dans le centre historique de Cahors – ville où je n’avais jamais mis le pied – le championnat d’Occitanie de sprint;
  • selon la gentille dame de la boutique SNCF de Céret, on pouvait, le même weekend et pour seulement vingt euros, voyager n’importe quand et n’importe où dans la région dans les trains TER.

Quant à l’aspect sprint, je pensais que depuis mon accident de voiture d’il y a un an, qui m’a laissé monoculaire, je ne pouvais plus voir assez bien pour courir sérieusement en forêt, mais que je voyais assez bien pour pouvoir continuer de participer aux courses sprint, où on court pour la plupart sur le tarmac et en conditions de meilleure visibilité.

Dans le train il fallait changer à Toulouse, avec treize minutes pour le faire.  A ma surprise, on est arrivé à l’heure, pas de problème.  Dans le deuxième train, à destination de Brive, les choses se sont compliquées: la nuit était tombée, on avait cessé d’afficher ou annoncer la prochaine gare, on ne voyait plus les noms des gares auxquelles on s’arrêtait.  En fin de compte il y avait un consensus général que Cahors était la prochaine gare, et un jeune homme m’y a très gentiment guidé vers mon hôtel – petite promenade pendant laquelle on a croisé un grand nombre de coureurs de tous les âges, tous équipés d’une lampe frontale, participant à une course urbaine de nuit.

Au milieu de la nuit je me suis réveillé et tout d’un coup je me suis rendu compte que j’étais venu sans le doigt pour enregistrer mon passage par les balises. Peut-être que je pourrais en louer un autre ?   J’avais trop l’habitude de nos entraînements du samedi où on n’en a pas besoin….

Le dimanche matin il faisait, tout d’un coup, très froid, on disait 6 °.  J’ai trouvé, au centre de la ville historique et avec l’aide d’une personne qui y allait lui-même comme un des organisateurs, l’endroit de l’accueil, place des républicains espagnols – le Lot, comme les Pyrénées orientales, a reçu beaucoup de réfugiés à la fin de la guerre civile espagnole – et puis je suis rentré à l’hôtel chercher une couche supplémentaire contre le froid, qui persistait malgré le soleil.

De nouveau à l’accueil, je raconte à Nicolas Defrasne – avec son fils les seuls autres membres de COTE 66 inscrits – mon histoire du doigt oublié et que je vais essayer d’en louer un autre.  Très gentiment, il m’a immédiatement prêté son propre doigt de rechange.

Jusqu’à cette année, la catégorie d’âge la plus élevée pour les championnats régionaux et national de sprint était D/H 60+.  J’avais proposé à la fédération de mettre fin à cette discrimination contre les vieillards en prévoyant des catégories plus élevées, et il y a maintenant une catégorie D/H 80+, où je voyais que j’y étais le seul concurrent.  Patrick Capbern, président de la ligue d’Occitanie, m’a confirmé que dans ces circonstances la seule condition pour me qualifier pour le championnat national serait de compléter correctement mon circuit orange court bis.  Ce que j’ai fait, en trottinant doucement.  Ça a pris une demi-heure mais ça n’avait aucune importance.  Le championnat national m’attend le 2 novembre à Fameck, dans le lointain nord-est du pays.  On verra ce que la SNCF peut faire.

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