Après l’expérience de la rogaine del Cap Creu, nous avions décidé de refaire une course en duo mère-fille. Les raids ouverts aux -16ans sont rares donc nous avions repéré ce raid à Puycelsi dans le Tarn, organisé par BOA.
9h30 : nous arrivons à l’accueil de la course. Il fait froid (4°) et très humide (il a beaucoup plu) mais le temps semble stabilisé. Nous décidons de partir bien couvertes.
Le briefing d’avant course nous met au parfum. Le terrain sera très glissant, et certains passages (les pontons en bois) doivent être assurés.
10h05 : c’est parti pour un temps maximum de 5h. Nous avons 16 balises à trouver. Notre stratégie de course : Aurore choisi l’itinéraire, et je lui montre au fur et à mesure du parcours où nous sommes. (enfin, ça c’est la stratégie du début de course, avec la fatigue, cela évoluera un peu)
La première balise est assez loin et permet de s’échauffer. 2 options : suivre tout droit la ligne électrique ou le chemin qui zigzague (c’est l’option choisie, à cause de la zone verte rayée sous la ligne). Après une première descente suivie de sa montée, nous enlevons les vestes. Beaucoup de coureurs vers la balise 1 que nous trouvons donc dans peine.
Le trajet vers la balise 2 est simple mais très boueux et Aurore fait sa première vraie glissade qui se termine sur les fesses. Nous sommes un peu déçus de voir que l’équipe qui est devant nous ne respecte pas la règle du jeu : Madame attend et Monsieur fait les allers-retours vers la balise, après tout, tant pis nous serons dernières mais nous aurons joué le jeu.
La balise 3 se fait sans souci car on emprunte la route, puis la balise 4 en forêt, avec quelques hésitations car le chemin n’est pas très net et nous avons peur de suivre une trace de coureurs d’un autre parcours.
Définition de la balise 4 : « charbonnière », voici une définition que nous n’avons pas l’habitude de rencontrer. Il nous aurait fallu un guide car nous ne voyons pas de trace d’activité humaine.
On enchaîne sans problème la 5, mais la descente vers la balise 6 au pied d’une cascade (merci au traceur d’avoir mis la balise de l’autre côté du ruisseau) se fait entrecoupée de nombreuses glissades et chutes dans la boue.
Le chemin qui longe le ruisseau est bien agréable mais la moindre montée ou descente est synonyme de patinage pour Aurore qui est chaussée de chaussures de sport « classiques » c’est à dire trop lisses pour ce genre de terrain.
Après la balise 7, nous levons la tête vers le joli village de Puycelsi , très très très très haut au sommet des falaises… où il faudra aller chercher la balise 9 ! Pour les forces et le moral, un premier ravitaillement s’impose.
Aurore se dirige dans Puycelsi au feeling et trouve des petits raccourcis et la balise sans peine alors que je me décarcasse à essayer de lire la carte.
Quitte à être montées, on visite l’église avec son très beau plafond peint. Pour le plaisir des yeux , on choisit un itinéraire différent pour retraverser le village et on file vers le lavoir, après avoir pris en raccourci un talus herbeux que nous descendrons sur les fesses (de toute façon , nous sommes déjà boueuses). Devant le dénivelé à venir, un second ravitaillement nous redonne du courage.
Nous passons à côté de la balise 12 au pied des falaises sans la voir et cherchons trop bas. Je perds le nord sur la balise 13 mais Aurore veille et nous remet sur la piste. Nous sommes confiantes pour la suite… mais nous jardinons à proximité de la balise 14, rejointes par d’autres coureurs qui cherchent avec nous… et trouvent.
Le moral en a pris un coup, je remotive Aurore qui doute et fatigue, surtout que la suite se fait à la boussole et non pas en suivant un chemin.
On termine sans problème dans les temps, ce qui était l’objectif. Une équipe finira hors délai et une autre ne trouvera pas la 14.
