4 jours de course en Provence par Karine

En tant que benjamine (à 52 ans) de l’expédition, il me revient de faire ce compte rendu de 4 jours magnifiques passés en Provence.

Tout commence le jeudi par un entraînement en forêt, avec des balises partout. Pour être exact, cela commence par une longue marche d’approche, et ce n’est que l’apéritif de ce qui nous attendra le lendemain. Une première constatation : ça pique les jambes, et même parfois les bras. Je commence par suivre le parcours annoncé pour ma couleur mais l’heure passant et la fraîcheur arrivant, je choisis de couper en ramassant les balises sur le trajet de retour.
Le soir, pour le fun, nous sommes inscrits sur la CO urbaine de nuit. Finalement, c’est dommage que ce soit la nuit car cela ne permet pas de découvrir le village de Pertuis. La course est toutefois plaisante avec les encouragements de la population.
Le lendemain, premier jour de compétition en forêt. La suédoise Tove Alexandersson , multiple championne du monde a dit sur cette course « Ça m’a pris quelques postes pour me remettre dans le rythme ». Pour moi, ce fut pareil : ça m’a pris 13 postes … j’ai quand même trouvé la 255 sans difficulté. En résumé : ça monte, ça descend, et ça remonte … ah mince , pas de balise, … là voilà qui me nargue sur la butte d’à côté, je redescend, je remonte, mince, ce n’est pas la mienne et maintenant je ne sais plus où je suis, et pour me repérer, des arbres partout, pas de chemin, se concentrer, imaginer le relief et miracle, tomber dessus.
2nd jour de compétition, près de Forcalquier. Le décor est totalement différent : ravines comme au Salagou mais avec une terre blanche qui colle aux chaussures. Le terrain me réussit mieux jusqu’à ce que je fasse une énorme boulette qui me fait perdre 30mn. Découragée, je franchis une petite falaise d’un mètre sans y prêter gare et me voilà qui chute. J’ai le réflexe de sauver la boussole et la puce mais je crains sur le moment de m’être cassée le pouce. Finalement, plus de peur que de mal mais je repars doucement, la cuisse et le bras ensanglantés.
3ème jour sur des terrains très variés. De nouveau, une énorme erreur me fait perdre 40mn. Par contre, j’ai la surprise de me trouver face à un chevreuil qui fuit la horde des coureurs et qui ne s’attendait pas à me voir surgir d’un endroit improbable. Un instant magique. Toutefois, vu que je courrais depuis 1h, il aurait pu me sentir 😊

Mais à côté de ces courses, le meilleur moment fut certainement le repas du samedi soir que nous avons partagé dans un très bon restaurant de Forcalquier. C’est à celui qui aura l’anecdote la plus croustillante, qu’elle soit culturelle ou sportive. Notre tablée de 7 fut assez bruyante (Henri notre photographe n’est pas sur la photo).
Ce furent 4 jours de plaisir mais aussi de jardinage, de fatigue mais aussi de joies. Un grand merci aux organisateurs et à leur bonne humeur malgré les soucis de dernière minute qu’ils ont dû affronter.
Merci à tous mes acolytes cote66 pour leur soutien. Nos résultats ne furent peux être pas brillants mais nous avons passé de très bons moments.
Cartes et traces ici : https://provom.fr/
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